Les 8 conseils commentés de John Fitzgerald Kennedy

En 1959, Ted Sorensen, le conseiller politique de John Fitzgerald Kennedy avait édicté 8 règles pour la tenue d’une campagne électorale. Ces règles sont toujours d’actualité.

PRINCIPE 1

Des volontaires qui croient en vous sont plus efficaces que des professionnels rémunérés.
Bien formés, coordonnées, et employés au sein d’une stratégie efficace, les militants peuvent se révéler une ressource précieuse. Leur flexibilité, leur implication et leurs limites d’action sont souvent bien supérieures à celles de professionnels. Les candidats qui sont forcés de recourir à des professionnels sur le terrain n’ont pas suffisamment œuvré au recrutement, à la formation, ou à l’encadrement de leur base militante.

PRINCIPE 2

Une personne inconnue mais travailleur efficace, énergique et motivé, vaut mieux qu’un comité entier de personnes prestigieuses. Les lettres personnelles comptent plus que les entêtes prestigieuses.
Les efforts visibles par les électeurs sur le terrain, la présence du candidat et de ses militants comme lors d’actions de porte-à-porte ou de visites de quartier, sont des éléments qui contribuent à une image d’implication et de proximité qui ne peut être remplacée par des têtes d’affiche.

PRINCIPE 3

Cinquante personnes donnant chacune un dollar valent plus qu'une seule qui en donne cent.
Un soutien de masse est plus utile sur la durée qu’un soutien concentré.

PRINCIPE 4

Une conversation hors politique avec quelqu'un qui n'est pas convaincu vaut mieux qu'une conversation politique avec quelqu'un qui est déjà convaincu.
Les efforts de communication qui peuvent être mis en œuvre au cours d’une campagne électorale sont limités et il est donc important que ceux-ci soient employés à générer de nouvelles voix pour le candidat. Communiquer auprès d’un électeur déjà acquis représente un gaspillage de ressources qui devraient à la place être employées à toucher des électeurs dont les voix ne sont pas acquises mais peuvent l’être. Ces électeurs médians sont cependant souvent peu exposés aux discours politiques et il sera nécessaire d’opter pour des communications parallèles.

PRINCIPE 5

Une réunion dans une salle publique pleine d'électeurs vaut six réunions dans une chambre d'hôtel pleine de fumée.
En période de campagne, le temps du candidat est limité. Et comme son temps n’est pas remplaçable car il est souvent le seul à pouvoir convaincre, son temps doit être considéré comme une ressource précieuse à employer avec efficacité. La planification de son agenda, et notamment le choix des lieux sur lesquels il va se rendre, est donc primordiale afin que son temps ne soit pas gâché sur des participations à des événements sans influence.

PRINCIPE 6

Aucune voix n'est acquise.
Il n’est pas certain qu’un électeur soutenant pourtant le candidat aille voter. La période de GOTV, visant à mobiliser l’électorat, est donc primordiale. Il faut veiller, par tous les moyens, à s’assurer que les électeurs susceptibles de voter pour le candidat soient allés voter.

PRINCIPE 7

Maintenir fermement une position, même lorsque celle-ci peut coûter des votes, vaut mieux que des propos génériques.
Les discours démagogiques, qui changent de position au gré des sondages, qui restent génériques et donc sans possibilités de propositions concrètes, sont souvent moins efficaces dans la durée. Les préoccupations des électeurs évoluent au fur et à mesure de l’actualité et changer fréquemment de position sera perçu et critiqué, alors qu’un candidat qui reste sur ses positions pourra travailler à véhiculer une image plus crédible et stable.

PRINCIPE 8

Une heure de travail aujourd'hui vaut mieux que deux heures dans un an.
Plus la date de l’élection se rapproche, plus le temps disponible est faible. Il s’agit de l’une des principales ressources de toute campagne électorale, aussi planifier et réaliser les tâches en avance permet de disposer de plus de temps libre à l’approche des élections et ainsi de pouvoir se concentrer sur l’essentiel.