La communication politique devrait se concentrer sur la pertinence du programme et la mise en valeur des capacités du candidat pour le poste visé. Cependant, la compétition est souvent axée sur l’attaque du parti adverse, pour dénigrer ses capacités et son programme.
Parfois, la désinformation utilise des rumeurs, des raisonnements fallacieux. De temps à autre, elle reporte le sujet du débat sur des détails accessoires ou connote négativement l’image du concurrent, caricature les programmes.
Pour anticiper et contrer des stratégies négatives, souvent non-éthiques voire anti-démocratiques, la connaissance détaillée des différentes techniques se révèle essentielle. L’emploi de ces stratégies par les adversaires oblige l’équipe de campagne à la prudence. L’utilisation d’une communication vérifiable et argumentée pour réduire le risque est requise.
Une fois l’action de désinformation identifiée, le candidat visé essaye d’en diminuer la portée. Il dispose pour ce faire de plusieurs possibilités.
Tout procédé de désinformation comporte des pré-requis, caractéristiques qui fondent son efficacité. La première démarche pour contrer une telle action consiste à saper ces caractéristiques. Plutôt que de s’attaquer à la démarche dans son intégralité, ces éléments particuliers son visés. Les efforts nécessaires s’en retrouvent diminués et l’efficacité augmentée. Une deuxième méthode consiste à considérer l’action de désinformation comme un processus. Sa connaissance permet de cibler une étape précise afin de l’interrompre.
Que ce soit pour minimiser l’impact d’une caractéristique de l’actions négative, d’une étape de son processus, ou de l’opération dans sa globalité, une méthode de gestion des critiques est employée . Par exemple, une campagne d’inoculation est menée sur l’électorat stratégique du candidat afin de les préparer au message négatif, l’homme politique prend officiellement position sur le sujet, l’attention est détournée sur une autre information, les adversaires sont critiqués pour la situation.
Parfois le candidat recourt au même procédé qu’il désire contrer pour rétablir la situation. L’éthique de cette dernière ligne directrice est cependant à considérer. Lorsque la situation devient difficilement gérable et préjudiciable, le candidat entre dans un processus de gestion de crise . À l’inverse, si le contexte n’apparait pas potentiellement nuisible ou lorsque la tendance de la propagation du message est en déclin, il est décidé de ne pas agir. Le risque de raviver la situation est évité.